Le stage de croquis de juin 2014

Avec Anne nous sommes montées pendant une semaine au col du Lautaret et alentour pour faire du croquis nature. Pas de randonnées trop dures au programme mais plutôt des ballades douces pour trouver des points de vues fantastiques repérés plus ou moins à l’avance. je connais bien ce merveilleux site. La montagne, ce n’est pas évident à dessiner, c’est plein de fractales, si si….Voici nos travaux conjugués car pour une fois j’ai dessiné de concert avec mon élève, ce qui est fort rare. Cette mise en situation était un bon test pour voir les résultat de l’année de cours.
Nous avons d’abord jeté notre dévolu sur la petite église de Villar d’Arêne, un peu de croquis d’architecture donc, avant d’aller observer les cimes. Le matin nous avons eu du soleil…. Mais le temps change vite en montagne. Pendant les rares moments plus mauvais nous avons étudié les bases de la couleur à l’aquarelle.
Anne étudie par ailleurs l’art roman et donc tout ce qui est édifice sacré présente un intérêt certain.
Au bout de quelques heures…
Voici ma participation…
Le lendemain matin, grand beau…Nous nous sommes installées sur la route du lac du Pontet, vu la lumière décapante, attention aux yeux :
Anne travaille au crayon de couleur et réalise un croquis très doux. Moi je travaille à l’aquarelle le plus vite possible.
Nous y avons tout de même passé plusieurs heures…
Le lendemain nous augmenterons la difficulté en nous attaquant directement aux crêtes… Nous irons dessiner le doigt de Dieu…
Beaucoup d’écharpes de nuages s’accrochent sur la montagne et rendent le travail plus aléatoire, il faut rendre le mouvement et faire sortir les reliefs essentiels de façon méthodique et rapide, il faut beaucoup d’os et de souffle pour cela. Avoir l’esprit à la fois synthétique et léger pour que la montagne soit à la fois solide et aérienne.

Anne a fait un croquis qui a de la cohésion et de la solidité, excellent début bien qu’encore prisonnier de la ligne, c’est normal.
Ce qu’il faut rendre c’est l’aspect intemporel de la montagne, ce qui nécessite plus d’air, plus de souffle, les blancs doivent circuler librement et ne jamais être circonscrits.
Travailler d’abord en géométrisant et en simplifiant avant de re-complexifier par la suite.
Il est important de jauger rapidement l’équilibre entre le vide et le plein d’autant plus si les masses sont importantes. L’effet flottant ne nuit pas à la structure mais au contraire la renforce. L’essentiel est d’allier la légèreté et la force du trait.
Nous sommes allées ensuite au jardin alpin, dessiner le fameux pavot bleu de l’Hymalaya, pendant que je commençai une planche botanique, Anne fit un croquis au crayon de couleur, et pendant qu’elle le finissait je fis un croquis de la montagne brumeuse.
Pour le résultat il faudra attendre encore un peu…
Pendant que mon élève terminait son pavot bleu.
Puis nous sommes montées un peu plus haut…
Devant la table d’orientation, un paysage mirifique, et le sourire de Anne… Mais là pour cette vue, il faudrait plusieurs jours de travail, pour ce jour là nous ferons plus simple…
Voici notre modèle…

Bonne mise en place pour Anne, Le travail graphique est bon malgré le manque de volume. Cette année d’apprentissage aura porté ses fruits.
En ce qui concerne les montagnes ce qu’il faut en premier lieu c’est être suffisamment lisible pour que les reliefs soient reconnaissables par ceux qui les parcourent.
Pari tenu…